Certains diront que ce n’est qu’une mode passagère, mais peut-être pas… Si le bien-être au travail est profitable à l’entreprise, en plus de faire le bonheur du salarié, la tendance pourrait devenir un fondement de la vie professionnelle.
L’idée de la qualité de vie au travail (QVT) nait au début des années 50 dans la tête d’Eric L. Trist, un chercheur en psychologie britannique, membre du Tavistock Institute de Londres, dans le cadre de ses recherches sur les limites du taylorisme ‒ monotonie, déqualification, aliénation, limites de productivité ‒ alors en pleine expansion.
Ses travaux aboutissent à cette compréhension que l’efficacité au travail est intimement liée à la qualité de vie au travail, et que ce lien dépend principalement de l’organisation et des méthodes mises en œuvre. Trist insiste sur l’importance de l’aspect collectif et d’un degré suffisant d’autonomie, pour que puisse émerger une articulation optimale des dimensions humaines, sociales et techniques du travail.
Mais c’est quoi au juste, ce fameux bien-être au travail ? D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, c’est l’ensemble des facteurs susceptibles de générer un état d’esprit caractérisé par une harmonie satisfaisante entre, d’un côté, les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur, et de l’autre, les contraintes et les possibilités du milieu de travail. Sont notamment concernés :
Les entreprises ayant rarement la fibre philanthropique spontanée, il faut bien qu’elles trouvent un intérêt dans la promotion de la qualité de vie en leur sein. Justement, les études dans ce sens sont unanimes : c’est gagnant-gagnant ! Un salarié heureux dans son travail est plus productif et plus fidèle à l’entreprise, tandis que cette dernière profite en retour d’une meilleure réputation, qui augmente son attractivité en termes d’embauche de nouveaux talents.
Aujourd’hui, de grandes enseignes comme la MAIF, Blablacar, ou encore Adidas et Hager au niveau régional, placent la QVT au cœur de leurs préoccupations : elle est intégrée d’emblée dans l’aménagement des locaux, les rapports avec les syndicats, l’interaction entre les niveaux hiérarchiques et même la stratégie d’entreprise. Les TPE et les start up montent elles aussi dans le train. De quoi espérer un nouvel âge d’or de la vie en entreprise ? Suivez-nous dans un tour d’horizon de cette thématique lors de nos prochains articles…
Jean-Pierre
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