Strasbourg, capitale de la petite reine
Êtes-vous cyclo compatible ?
Strasbourg, capitale de la petite reine

Êtes-vous cyclo compatible ?

20 Jui. 2018

Se déplacer à vélo, c’est écologique, fun mais souvent aussi… très dangereux. Dans une ville comme Strasbourg, aussi densément parcourue par toutes sortes d’engins sur deux, trois ou quatre roues, la cohabitation n’est pas toujours aisée.

Que celui qui n’a jamais pesté contre un vélo lève le doigt ! Personne ? Que celui qui n’a jamais injurié un automobiliste du haut de sa bicyclette avance d’un pas… Personne non plus ? Eh oui, le vivre-ensemble entre deux et quatre roues a encore une certaine marge de progression…

 

Le cycliste se retrouve plus souvent qu’à son tour serré d’un peu trop près par une voiture, dont le conducteur (rarement une conductrice), non content de lui avoir infligé sa frayeur du jour, pousse le bouchon jusqu’à baisser sa vitre pour le couvrir copieusement d’insultes.

Strasbourg propose à ce jour près de 600 km d’aménagements cyclables et plus de 6000 Vel’hop.

L’ennuyeux avec les cyclistes, c’est qu’ils ne veulent pas comprendre que l’automobiliste est avant tout quelqu’un de très important qui a besoin de se rendre au plus vite d’un point A à un point B. Il n’a pas le temps de batifoler sur sa selle ni de compter fleurette aux oiseaux le long des pistes cyclables, qui ont d’ailleurs la fâcheuse tendance de toujours finir par croiser une voie de circulation.

 

Pareil pour les camions. Plus l’engin est gros, plus on a l’impression que celui qui est aux commandes a un besoin impérieux de s’imposer comme le "patron du tarmac", sous prétexte d’être investi d’une mission divine ‒ livrer une palette de bière un jour de canicule ? ‒ qui justifie tous les excès. Particulièrement envers les deux-roues.

 

Ces forcenés du taf n’ont pas le loisir de composer avec des dilettantes bobo-écologistes qui laissent leur 4x4 au garage pour profiter d’un rayon de soleil et par la même occasion, se donner bonne conscience en faisant genre « je suis préoccupé par la planète ». Z’avaient qu’à faire comme tout le monde, rester dans leur bagnole !

 

A condition qu’ils en aient une, bien-sûr. Ben oui, il y a aussi des cyclistes qui n’ont pas d’autre moyen de transport tout simplement parce qu’ils n’en ont pas les moyens. Est-ce une raison de les toiser du haut de son siège en cuir à réglages multiples, comme des "économiquement insignifiants" ? Bonjour les raccourcis !

Des entreprises proposent désormais l’indemnité kilométrique vélo, voulue dans le cadre de la loi de transition énergétique, qui se monte à 25 centimes d’euros au kilomètre.

Non, blague à part, ce serait vraiment sympa que tout le monde se calme et soit un peu plus attentif aux autres usagers de la route. Personne ne se lève le matin (sauf certaines exceptions…) en se disant "aujourd’hui, je vais me faire un cycliste". Aussi, quand malencontreusement ça arrive pour de vrai, il n’y a pas que la vie de celui qui gît au sol qui soit brisée… Arrêtons ce gâchis !

 

Jean-Pierre

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