Pendant que les autres se font dorer la pilule…
Je travaille pendant mes vacances
Pendant que les autres se font dorer la pilule…

Je travaille pendant mes vacances

31 Jui. 2018

Vous attendiez vos vacances avec impatience ? Les voilà enfin… Mais pour certains, pas question de couper le fil avec le travail. Les uns, du fait de responsabilités auxquelles ils refusent de se soustraire, les autres à cause d’une hiérarchie qui ne se gêne pas de les relancer à la moindre anicroche…

Les conditions actuelles du marché du travail ‒ précarité, course à la performance, multidisciplinarité etc. ‒ et l’hyper-connectivité permanente font qu’on ne se coupe plus aussi facilement de son travail qu’autrefois. Bien souvent, c’est déjà compliqué au quotidien, de nombreux employés n’arrivant pas à déconnecter quand ils rentrent chez eux, mais pour près de la moitié des actifs, ça  les poursuit aussi jusque pendant les vacances.

 

Alors que vous vous apprêtiez à vous étendre sur une plage de sable fin au bord d’une étendue d’eau limpide, juste bercé par le clapotis et la caresse d’une brise légère, voilà que votre portable, plutôt que de se mettre au diapason, vrombit sous la serviette ! Et qui vient se rappeler à votre bon souvenir ? Votre chef, comme un cheveu sur la salade niçoise. Et d’enchaîner : « Oui euh, et qu’avez-vous fait de ceci, et où en est-on de cela, et vous rentrez quand déjà… ? ».  

L’employeur a-t-il le droit de contacter un salarié pendant ses vacances ? Par définition, non, les congés étant un temps de repos pendant lequel le salarié n’a pas à fournir de prestation de travail. Or un simple coup de fil même à la maison, pour parler boulot, revient à imposer une telle prestation.

Bien sûr, votre conjoint(e) vous envoie un regard cinglant de réprimande pour avoir décroché ‒ parce que vous l’avez forcément fait exprès. Juste de quoi vous plonger dans un gentil petit conflit intérieur ou carrément une scène de ménage, tiraillé(e) entre les exigences de votre supérieur et celles, bien légitimes, de votre conjoint(e) qui ne demande que d’avoir la paix quelques jours, et « ce n’est quand même pas la mer à boire, bordel ! ». Vive les vacances.

 

Sur un tout autre registre, il y a les forçats du travail ; ceux-là n’ont pas la latitude de prendre des vacances, parce qu’ils ont une entreprise à faire tourner, ou tout simplement des bouches à nourrir et que chaque jour est un combat pour faire rentrer de l’argent… Des étudiants aux retraités, de nombreux Européens en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Italie et désormais en France, sont obligés de cumuler deux, quelquefois trois activités, seulement pour s’en sortir.  

Si nécessité fait loi, les cimetières n’en sont pas moins remplis de gens indispensables… Et la vie continue, mais sans eux.

Après tout, les vacances sont une invention assez récente dans l’histoire humaine. Alors sachez en profiter, d’autant qu’en Alsace plus qu’ailleurs, on a tendance à avoir un peu trop le sens du devoir et du labeur…  Ainsi que l’affirmait une certaine publicité : vous le valez bien !

 

Jean-Pierre

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