Dans cette période où les choix pour le futur sont au cœur des discussions dans les lycées avec l’ouverture des portails d’inscription post-bac, je vais partager avec vous les motivations qui m’ont amenée à choisir le très beau métier de professeur des écoles (pour les écoles maternelles et élémentaires).
Comme pour beaucoup de petites filles à la question « Tu aimerais faire quoi comme métier plus tard ? » ma première réponse a été la suivante :
Puis, en grandissant, je suis passée par chanteuse, décoratrice d'intérieur, fleuriste, hôtesse de l’air ou encore pédiatre. Au fil des années , plusieurs choses se sont révélées en moi : j’étais un vrai cas perdu en maths et autres matières scientifiques puis la vue du sang m’était devenue insupportable, ce qui a déjà commencé par éliminer le métier de pédiatre. Ensuite mon entomophobie (phobie des insectes plus particulièrement des guêpes, des abeilles et des araignées) m’a vite fait comprendre que le métier de fleuriste ne serait pas fait pour moi.
Le but n’étant pas de vous expliquer les raisons qui m’ont poussée à abandonner certains projets professionnels mais plutôt vous exposer ce qui m’a donné envie de faire professeur des écoles, je vais donc aller droit au but.
Je pense que si l’on cherche tous bien au fond de nous, nous sommes tous capables de trouver quelque chose qui nous passionne et pour laquelle on aimerait se lever chaque matin sans ronchonner et sans repousser le réveil à toujours plus tard. Moi, en y réfléchissant bien, c’était de pouvoir partager un moment de bonheur, de sourire et d’échanges avec les gens, plus particulièrement avec les enfants. Vous savez ce sont ces petits êtres qui peuvent vous rendre dingue en une poignée de secondes mais qui vous aiment tellement sincèrement.
C’est bien vrai, aimer les enfants c’est une chose, leur enseigner des choses qui leur serviront toute leur vie, c' en est une autre. Moi, j’aime les enfants et ce que j’aime encore plus c’est de leur apporter des choses qu’ils ne pourraient pas avoir sans mon aide. Me savoir utile et contribuer à leur épanouissement me remplit de bonheur et de satisfaction personnelle. Dans un monde où les enfants sont souvent les premières victimes de tous les conflits possibles et imaginables, entre divorces, guerres ou encore rythmes scolaires instables, il me semble plus important que jamais d’instruire les acteurs futurs de notre monde.
Souvent on associe les enfants à « pipi/caca » ou à des individus incapables de parler ou de faire quelque chose d’intelligent et je ne vous cache qu’entendre ce genre de raisonnement encore en 2018 m’exaspère à un point que vous ne pouvez même pas imaginer.
J’ai pris conscience de ma vocation lors d’une superbe expérience faite dans une association pendant plus de deux ans. Cette association s’appelle l’ACEL (Association culturelle éducative et de loisirs) et est située dans un quartier populaire des Yvelines en région parisienne, région dans laquelle j’ai grandi. Durant ces deux années, alors que j’étais encore lycéenne, je me suis engagée en tant qu’animatrice bénévole pour l’aide aux devoirs le soir et les temps d’accueil les mercredis et vacances scolaires. C’est là-bas que j’ai réalisé qu’au-delà d’aimer les enfants j’étais animée par cette envie dévorante de leur apporter toujours plus pour les ouvrir au monde qui les entourait.
Par la suite tout est allé très vite, j’ai décidé de passer mon BAFA (Brevet d’Aptitudes aux Fonctions d’Animateur). Cette première formation m’a permis de me renforcer dans mon choix professionnel puisqu’elle m’a apporté les premières notions d’approches pédagogiques à avoir avec des enfants. Bien que l’animation et l’enseignement soient différents , ils restent tout de même complémentaires. L’animation me permet d’avoir aujourd’hui des approches ludiques dans certaines activités que j’ai à mettre en place durant mes stages en écoles. Mon choix pour les études supérieures n’a pas été très compliqué. Je savais ce que je voulais faire et ce que je devais mettre en place pour y arriver. Sortant d’un lycée franco-allemand de région parisienne j’avais le désir d’allier ma passion pour les enfants à mon amour pour la langue de Goethe (et oui, en plus d’aimer les enfants j’aime l’allemand, je suis une personne rare et en voie de disparition malheureusement). Du coup , j’ai cherché et puis j’ai trouvé mon bonheur…. à Mulhouse. Cela fait maintenant bientôt 3 ans que j’ai tout quitté pour venir faire réaliser mon rêve dans la jolie région qu’est l’Alsace. Pourquoi Mulhouse ? Car c’est une ville transfrontalière et dans laquelle se trouve la seule Université proposant un cursus bi national pour faire professeur des écoles aussi bien en France qu’en Allemagne. Ce cursus m’a permis de passer une année universitaire complète à Fribourg en Brisgau l’an dernier, une expérience qui fut pour moi très enrichissante et inoubliable (vous pouvez lire mon article sur ce passage ici)
Bref vous l’aurez compris, devenir maîtresse n’est plus seulement un rêve de petite fille mais bel et bien un rêve de jeune femme et je me bats pour le réaliser. Même en passant quasiment tout mon temps libre avec des enfants, le dégoût ne s’est jamais fait ressentir, ce qui, à mes yeux, me prouve que c’est une véritable vocation. Ce n’est pas un métier facile et fait pour tout le monde mais quand on est sûr que c’est ce que l’on veut , alors ce métier prend tout son sens.
Je ne suis pas en train d’essayer de vous convaincre que c’est le métier de vos rêves, mais j’essaie tout simplement de vous dire que le métier de vos rêves existe et qu’il faut savoir repérer les signes qui ne trompent pas et qui vous disent que c’est CE métier et pas un autre. On est tous fait pour quelque chose, le bonheur n’arrive pas qu’aux autres.
Je pense que cette citation doit être votre devise pour la quête du métier de vos rêves.
Diane
Jaune et Jolie
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