Froid / intempéries : règlementation et précautions
Survivre à l’hiver quand il faut travailler dehors
Froid / intempéries : règlementation et précautions

Survivre à l’hiver quand il faut travailler dehors

L’hiver est là et les températures, bien qu’encore clémentes, finiront bien par chuter. Si la majorité des actifs se trouve à l’abri des aléas climatiques dans un local bien chauffé, d’autres restent en extérieur, quoi qu’il arrive.  Mais jusqu’à quel point ? Et comment supporter au mieux pluie, neige et vent par temps froid ?

Pas de seuil de température mais…

Le droit du travail ne prévoit pas de seuil minimal de température en-dessous duquel un salarié peut prétendre à un droit de retrait. Dans de nombreux secteurs d’activité tels le BTP, les services au public (électricité, eau, gaz, équipements, transports…) l’agriculture, la pêche ou encore la vente sur les marchés, il faut donc savoir composer avec la météo hivernale.

 

Cependant, l’employeur doit prendre en compte les risques qu’implique une période de grand-froid.  Ce qui veut dire qu’il a l’obligation d’assurer la sécurité de ses salariés et de veiller à leur intégrité, quel que soit leur contrat de travail d’ailleurs. Comment ? Par une organisation et des moyens adaptés !

Le Code du travail (articles R4225-1, R4213-7 et 8) exige que les salariés soient protégés contre les conditions atmosphériques et les équipements et locaux de travail doivent être adaptés afin d’éviter le risque « grand-froid ».

Quel recours pour les salariés ?

Un droit de retrait au sens large est prévu par le Code du travail (article L4131-1). Les salariés peuvent donc s’y référer dans le cas où ils se trouvent confrontés à des conditions météo extrêmes qui mettraient leur intégrité en péril. Ils doivent alors alerter leur employeur ainsi que les élus du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail).

 

Il peut aussi arriver que des conditions particulières ne permettent plus la réalisation des missions habituelles de certains corps de métier, comme en cas de gel ou de neige pour le couvreur, par exemple.  Dans ce second cas, l’employeur peut décider d’une période de chômage-intempéries, dans la mesure où il lui est impossible d’affecter ses salariés à d’autres tâches.

Certains salariés travaillant dans des locaux à basse température à l’année (frigos par exemple) ont droit à une prime de froid prévue par leur convention collective.

Rester au sec et garder la chaleur

En hiver, il importe de se protéger du froid, mais aussi de l’humidité, car elle conduit excellemment les basses températures. Les métiers qui exigent de travailler dehors sont souvent physiques, et impliquent donc de transpirer. Mais quand on s’arrête, badaboum, c’est le refroidissement assuré avec une bonne « crève » à l’arrivée. Heureusement, il existe aujourd’hui des sous-vêtements et vêtements dits « techniques » qui assurent une excellente protection.

Issus des sports d’hiver et de la haute-montagne, les vêtements techniques offrent une régulation optimale de la chaleur et de l’humidité corporelles, tout en permettant une liberté de mouvement compatible avec une activité professionnelle.  

La peau bien à l’abri

Si l’on peut recouvrir la quasi-totalité de son corps, le visage et les mains restent souvent exposés. Ce qui n’est pas sans conséquences, les années passant ; vieillissement prématuré, rougeurs, hypersensibilité… Pour protéger la peau du visage et des mains, le meilleur moyen consiste à l’isoler du froid et de l’humidité au moyen d’une crème grasse, sans eau. Pourquoi sans eau ?

 

 

Dès que vous mettez de l’eau (ou une crème à base d’eau) sur le visage, non seulement ne protège-t-elle pas, mais elle facilitera la conduction du froid. Par températures négatives, le froid brûle la peau.

Il est donc préférable d’utiliser des formules uniquement huileuses, à base d’huiles végétales de préférence. Vous pouvez d’ailleurs en confectionner vous-mêmes, en mélangeant des huiles telles que le chanvre (réparatrice et anti-inflammatoire), l’avocat (anti-dessèchement) et le macadamia (nourrissante), additionnées d’un peu de vitamine E.

 

Pas de prise pour les bactéries et virus !

Selon les personnes, travailler dehors rend les uns plus résistants tandis que les autres sont seulement plus exposés et donc plus souvent malades. Mais dans tous les cas, une bonne hygiène de vie aide à mieux passer l’hiver : il faut donc dormir suffisamment, manger correctement, de préférence chaud même sur chantier, et boire chaud, au minimum 1,5 litre chaque jour.

Faites-vous quotidiennement un thermos de tisane, en alternant des plantes comme le thym (antimicrobien et dynamisant), l’échinacée (stimulant du système immunitaire) ou le cynorrhodon (riche en vitamine C, anti-fatigue), à agrémenter de jus de citron et d’épices comme la cannelle, le clou de girofle ou la cardamome… 

Nous vous proposons une recette dans la rubrique "Bien-être au travail".

Les plus enclins à « choper » toutes les bactéries et virus qui passent auront intérêt à faire une cure de vitamine C et de propolis pendant l’hiver pour une meilleure résistance. Et si d’aventure vous sentez un beau jour que la gorge commence à chatouiller ou le nez à couler, prenez sans attendre une goutte d’huile essentielle* de ravintsara deux à trois fois par jour sur un petit sucre ou un comprimé neutre, et ça passera très vite.

 

Sur ce, bonne fin d’année et joyeuses fêtes à toutes et à tous !

 

Jean-Pierre

 

*Respecter les précautions d’emploi

 

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